l\'esprit critique

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Avec des "si", l'esprit critique serait le seul, l'unique votant aux Emmy Awards ...

 

Chaque année, à la même époque, les nominations aux Emmy Awards sont communiqués aux sériephiles du monde entier. Et chaque année, une chose revient tel une ritournelle incessante : "EMMYS SUCK", clairement. Mais pas définitivement, car l'espoir subsiste ... « Peut-être l'année prochaine, ouvriront-ils enfin leurs yeux et récompenseront-ils enfin nos séries préférées (les meilleures, évidemment) ... » pense-t-on naïvement. Oui, une infime partie de nous, nous pousse à garder foi en cette institution, malgré les nombreuses contrariétés et les habituels crève-coeurs. Sinon, pour quelle raison attendons particulièrement ces nominations (et pas celles des Teen Choice Awards) ?

Chaque année, on s'amuse, ou plutôt on s'indigne des grossiers oublis faits par l'académie hollywoodienne. On fait des listes que l'on partage, ou non. Maintenant que j'ai un blog (je l'oublie parfois ...), j'ai la possibilité de publier mes propres nominations. Celles que j'aurai fait si j'avais été le seul, l'unique votant aux Emmy Awards ! Ma liste correspond donc aux séries que j'aime, et donc que je regarde (pas de place pour Parenthood, Justified, The Americans, et d'autres séries surement très bonnes). Comme vous allez le constater, certaines catégories sont amputés d'un certain nombre de prétendants, faute d'en avoir assez en tête. Pas la peine de faire du remplissage, c'est toujours superflus. J'ai également décidé de désigner simultanément les vainqueurs.

J'attends des réactions, des plaintes et des "YOUR EMMYS SUCK TOO", cela va sans dire. 


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Meilleure comédie 

  • Enlightened (HBO)
  • Girls (HBO)
  • Happy Endings (ABC)
  • Louie (FX)
  • Parks and Recreation (NBC)
  • Veep (HBO)

J'ai hésité : dois-je favoriser la série qui me fait le plus rire ? Ou bien dois-je tout simplement récompenser la meilleure série classée comme comédie ? Happy Endings, Veep ou encore Parks and Recreation m'ont par exemple énormément amusé, cette année encore. Mais la création de Lena Dunham, Girls, est allée au delà de la simple distraction ; elle m'a fait rire, bien sur, mais elle m'a particulièrement touché, surpris. Cette écriture, unique, des dialogues, des personnages fait de cette série une oeuvre singulière, légère, fragile, au milieu des grosses production HBO. Louie s'inscrit également dans cette lignée de séries d'auteurs mais, cette année, j'ai trouvé l'écriture de Louis C.K. moins piquante et donc son oeuvre moins caustique. Le tout restait malgré tout très bon, aidé par les interprétations parfaites des comédiens. Enfin, après une première saison sympathique mais trop pleine de candeur, la dramedie mettant en scène la lumineuse Laura Dern, Enlightened, a embrassé ses hautes ambitions. Et malgré cela, c'est bien Girls qui me semble mériter le prix de la Meilleure comédie. Cougar Town, Raising Hope et Archer n'ont pas démérité et aurait également pu concourir dans cette catégorie. 

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 Meilleure série dramatique

  • Breaking Bad (AMC)
  • Game of Thrones (HBO)
  • Hannibal (NBC)
  • House of Cards (Netflix)
  • Mad Men (AMC)
  • The Good Wife (CBS)

Les nominations dans cette catégorie là ne s'éloignent que peu de celles faites par l'académie. The Good Wife, nommée autrefois, retrouve sa place plus que méritée. Il s'agit d'une de mes séries préférées, et le fait qu'elle excelle sur un nombre d'épisodes aussi important (22 par saison), l'a avantagée, à l'inverse de Rectify, par exemple (seulement 6 épisodes). Hannibal est l'autre innovation. Totalement méprisée (mais est-ce vraiment étonnant ?), elle apparait pourtant comme une des séries les plus finement écrites, interprétées et réalisées. Elle mérite donc, à mes yeux, pleinement sa place. Mad Men s'est montrée, cette saison, moins surprenante et pertinente qu'à l'accoutumée, tout en restant bien au dessus de la majorité de la production actuelle. House of Cards était précédée d'immenses attentes de mon côté (Fincher et Spacey étant deux artistes que je respecte énormément et donc j'apprécie grandement les travaux), et elle n'a pas déçu. L'ambition était là, les moyens également. Dès lors, elle s'est affirmée comme une excellente fiction, méritant largement d'être nommée ici. Cette saison (en cours) de Breaking Bad est indéniablement l'une des meilleure de la série. La conclusion approche, et elle s'annonce des plus marquantes. C'est pour cette raison que je préférerai qu'elle soit (enfin) récompensée l'année prochaine. Car cette année, c'est, à mes yeux, Game of Thrones (GoT pour les intimes) qui mérite d'être récompensée. Pour ses acteurs étincelants, pour son incroyable scénario, pour ses subtiles dialogues, pour sa réalisation digne des plus grands film hollywoodiens, elle émerge comme la grande série de l'année. Boardwalk Empire, Sons of Anarchy et donc Rectify, n'étaient pas loin de figurer dans les séries nommées. 

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Meilleure mini-série

  • American Horror Story : Asylum (FX)
  • Top of the Lake (Sundance Channel)

Je ne regarde que très peu de mini-séries. American Horror Story est un peu à part dans le paysage audiovisuel américain. Ryan Murphy et les scénaristes de cette anthologie horrifique nous ont présenté une histoire, comme à leur habitude, pleine de surprise, de bonnes idées, mais malheureusement quelque peu confuse. Les acteurs étaient, eux, magistraux et aucun n'a a rougir de  sa performance. J'ai cependant préféré Top of the Lake, qui lui est diamétralement opposée. Calme, secrète, réfléchie. L'attachement aux protagonistes, interprétés avec naturel et talent, a été aisé et les voir s'effondrer, puis sourire pour mieux flancher était ainsi extrêmement émouvant, déchirant même. Les premiers pas de Jane Campion à la télévision sont plus que réussis, et elle mériterait donc logiquement ce prix, d'après moi. 

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Meilleure actrice dans une comédie

  • Laura Dern, Enlightened (HBO)
  • Lena Dunham, Girls (HBO)
  • Tina Fey, 30 Rock (NBC)
  • Julia Louis-Dreyfus, Veep (HBO)
  • Amy Poehler, Parks and Recreation (NBC)
  • Martha Plimpton, Raising Hope (FOX)

J'adore chacune de ces actrices. Elles sont toutes formidables. Sans elles, les comédies dont elles sont les héroïnes seraient bien moins drôles. C'est bien simple, elles les subliment. Mais il y en a une que j'ai toujours préférée, qui m'est toujours apparue comme meilleure que les autres. Il s'agit de l'inégalable Amy Poehler. C'est clair, c'est concis. Aucune autre ne devrait, selon moi, avoir ce prix, car il lui revient de droit. Elle n'a pourtant jamais été récompensée. Peu estimée par l'académie, elle mériterait sans aucun doute possible cet award. Cette année, comme les autres. J'ai donc décidé, humblement, de réparer moi-même cette inqualifiable erreur ; Amy, ma belle, si tu n'as pas l'Emmy cette année, ce n'est pas grave. Je te décerne personnellement le Prix de la meilleure actrice à l'occasion des Esprits Critiques Awards

(Oui bon, c'était d'avantage une lettre d'amour ouverte qu'une justification des nominations ... laissez-nous au moins cela à Amy et moi ...)

Courteney Cox et Mindy Kalling auraient également pu postuler. Mais qu'importe la concurrence, puisqu'il n'y en a qu'une ... (hum)

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Meilleur acteur dans une comédie 

  • Jason Bateman, Arrested Development (Netflix)
  • Louis C.K., Louie (FX)
  • Alec Baldwin, 30 Rock (NBC)

Le retour, inespéré, d'Arrested Development, j'en avais rêvé. Et puis c'est arrivé. Et puis peut être qu'en fait ça n'aurait dû demeurer qu'un songe, qu'un petit fantasme de fan. Ce n'était pas foncièrement mauvais, c'était simplement décevant. Cependant les acteurs sont restés les mêmes, Jason Bateman en tête, et ont permis à ce retour de ne pas trop se perdre et de rester, malgré tout, plaisant. Et alors qu'une série culte revenait à la vie, une autre rejoignait le cimetière des séries, où c'est certain, de nombreux sériephiles viendront se recueillir. Je ne parle pas de The Office, je ne l'ai pas connu, mais d'une autre vétérante partie cette année : 30 Rock. Alec Baldwin mérite cette année encore une nomination. Il faut dire que contrairement aux femmes, les hommes sont peu présents dans les comédies, aux premiers rôles. Peu de concurrence, mais néamoins énormément de mérite pour le grand comédien Louis C.K.. Scénariste, réalisateur et principal interprète de sa série, Louie suite de chroniques quasi-autobiographiques sur la vie d'un comédien new-yorkais. Et même si, comme je l'ai dit plus haut, la série a su se montrer meilleure lors des deux premières saisons, Louis C.K. mérite largement une reconnaissance de la part des Emmys ! En tout cas, il a la mienne ...

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Meilleur acteur dans une série dramatique 

  • Bryan Cranston, Breaking Bad (AMC)
  • Hugh Dancy, Hannibal (NBC)
  • Jon Hamm, Mad Men (AMC)
  • Mads Mikkelsen, Hannibal (NBC)
  • Kevin Spacey, House of Cards (Netflix)
  • Aden Young, Rectify (Sundance Channel)

 Bryan Cranston - Jon Hamm. Un duel qui dure, et qui jusqu'alors a été amplement dominé par l'interprète de Walter White. Mais cette année, je ne récompenserai ni l'un ni l'autre. De nouveaux acteurs et de nouvelles interprétations m'ont marqué cette année. À commencer par celle de Kevin Spacey, délicieux en homme de pouvoir avide, pervers et amoral. C'est bien simple, cet acteur pourrait transcender un rôle des plus banals, en le complexifiant, en lui apportant une nouvelle dimension. J'aime énormément cet acteur, comme j'aime peu d'autres acteurs hollywoodiens - les films dans lesquels il a joué font partie de mes films favoris : Seven, American Beauty, The Usual Suspects, LA Confidential, ... -. Ce n'est pourtant pas lui qui recevrait ce prix si je devais le décerner. Je serai évidemment heureux s'il était récompensé, car ce serait mérité. Mais il a déjà été récompensé de nombreuses fois, et je préfère qu'il laisse sa place à d'autres tout aussi méritants. Hugh Dancy et Mads Mikkelsen, tous deux au centre de l'implacable Hannibal (je n'oublie pas Laurence Fishburne, très bon également). Si Mads Mikkelsen s'était déjà imposé comme un grand interprète aux yeux de nombreux cinéphiles (notamment sous la caméra de Refn) depuis quelques années, Hugh Dancy est lui une véritable révélation. L'acteur parvient parfaitement à transcrire les sentiments du héros, Will Graham, sombrant progressivement. Hypnotisant d'un bout à l'autre de cette première saison. Et malgré ces éloges, ce n'est toujours pas lui que je couronnerai « Meilleur acteur ». Un homme, un quasi-inconnu. Aden Young. Ce nom n'aurait sans doute parlé à personne au début de l'année, peu avant que Sundance Channel ne se lance dans la production originale. Mais entre temps Rectify est apparu, et son interprète principal aussi, et a bouleversé de nombreux sériephiles. Une illumination. L'acteur saisit toute la complexité de son personnage, ses singularités et les transmet grâce à de simples regards, et peu de mots. C'est splendide, c'est magistrale. Aden Young s'impose clairement comme le meilleur acteur de l'année (mais ça les Emmys ne l'ont pas compris ...). Steve Buscemi cède cette année sa place, mais de peu, très peu. 

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Meilleure actrice dans une série dramatique

  • Claire Danes, Homeland (Showtime)
  • Michelle Dockery, Downton Abbey (PBS)
  • Mireille Enos, The Killing (AMC)
  • Julianna Margulies, The Good Wife (CBS)
  • Elisabeth Moss, Mad Men (AMC)
  • Robin Wright, House of Cards (Netflix)

Vous l'aurez sans doute remarqué : je ne suis pas un grand amateur d'Homeland (je ne l'ai pas nommé dans la catégorie « Meilleure série dramatique » et je n'ai pas mentionné Damian Lewis). C'est une série que je regarde avec un certain plaisir, mais ce n'est pas de la grande télévision à mes yeux. Les acteurs sont bons, mais l'écriture me semble parfois trop incertaine. Je trouve surtout la série prétentieuse, alors qu'elle n'est, pour moi, qu'une série moyenne avec de très bons acteurs. Claire Danes est formidable. Ce n'est pas nouveau, je n'apprend rien à personne. Elle mériterait de gagner, sa composition d'une femme acharnée, mais plus que fragile psychologiquement et émotionnellement étant parfaite. Mais parce qu'elle joue dans une série que je considère comme moyenne, elle ne peut remporter ce prix. J'aime beaucoup Michelle Dockery dans Downton Abbey, son personnage de Lady Mary étant très attachant. Mireille Enos, comme la série dont elle est l'héroïne, The Killing, semble avoir été totalement oublié des critiques depuis la fin de la saison 1. Elle est pourtant toujours aussi estimable, et digne d'être récompensée. Mais je lui préfère encore deux autres actrices, habituées aux nominations et aux récompenses depuis plusieurs années : Juliana Margulies et Elisabeth Moss. Deux grandes actrices qui se sont imposées assez rapidement dans leurs rôles, et qui méritent encore aujourd'hui de nombreuses louanges. Mais celle qui devrait être élue « Meilleure actrice dans une série dramatique » est Robin Wright. Je n'ai jamais eu de doute à propos de cela, depuis l'épisode pilote de House of Cards. J'avais vu l'actrice dans Forrest Gump, dans Incassable (très mauvais film soit dit en passant) et dans d'autres films, mais je n'avais pas en tête ce charme, cette classe, ce charisme, cette élégance. J'ai ainsi redécouvert cette somptueuse actrice par l'intermédiaire de cette série. C'est une évidence à mes yeux. Katey Seagal, ainsi que Vera Farmiga, qui incarnent toutes deux des mères protectrices ... à leur façon, m'ont également impressionné. 

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Meilleure actrice de second rôle dans une comédie

  • Julie Bowen, Modern Family (ABC)
  • Anna Chlumsky, Veep (HBO)
  • Eliza Coupe, Happy Endings (ABC)
  • Christa Miller, Cougar Town (TBS)
  • Jessica Walter, Arrested Develoment (Netflix)
  • Casey Wilson, Happy Endings (ABC)

Modern Family, ou la première sitcom qui m'a véritablement fait rire. J'étais, avant son arrivée, amateur de séries du genre, tel que Malcolm ou Friends, multi-rediffusées sur les chaines françaises. Mais je n'avais vraiment eu de fou-rire. Dès lors, et pendant une saison entière les fou-rires se sont enchainés. Une formidable successions d'éclats de rire. Les années ont passé, et malheureusement les rires ont été moins réguliers. Le rituel est resté, mais le plaisir s'est progressivement estompé. Pourtant je reste convaincu d'une chose : je regarderai cette série jusqu'au bout. En effet, la sympathie et l'affection que je porte aux membre de cette famille moderne demeure. Il me semblait ainsi important de mentionner un de ses formidables interprètes ; et s'ils sont tous très bon, Julie Bowen est, selon moi, la meilleure. Anna Chlumsky qui était déjà très bonne dans son rôle en première saison, s'est véritablement imposée en même temps que la deuxième saison de Veep. Si Courteney Cox est passée à côté d'une nomination, sa meilleure amie (dans la série) en a quant à elle décrochée une. Christa Miller est hilarante dans Cougar Town. Si, comme je l'ai dit plus haut, le retour d'Arrested Development s'est révélé décevant, il me semble tout de même important de parler de l'excellente Jessica Walter. La mère de famille alcoolique, égoïste et manipulatrice qu'elle interprète m'avait grandement manqué. Mais c'est entre deux actrices d'une seule et même comédie que j'ai dû faire mon choix : Casey Wilson et Eliza Coupe d'Happy Endings. Elles sont toutes les deux fantastiques. Mais cette saison, un personnage a été mieux mis en valeur que l'autre, et il s'agit de Jane, incarnée par Eliza Coupe. Le couple qu'elle forme, dans la série, avec Damon Wayans Jr. est hilarant. Ses obsessions, sa persistance à vouloir tout diriger, son orgueil, etc. Tout est finement traduit par le jeu sans faute de l'actrice, qui méritait au moins une nomination aux Emmys, à défaut d'être couronnée.

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 Meilleur acteur de second rôle dans une comédie

  • David Cross, Arrested Development (Netflix)
  • Adam Driver, Girls (HBO)
  • Tony Hale, Veep (HBO)
  • Nick Offerman, Parks and Recreation (NBC)
  • Damon Wayans Jr., Happy Endings (ABC)
  • Mike White, Enlightened (HBO)

Au début, je ne supportais pas Adam Driver (le gonze qui est contraint de tripoter Lena Dunham trois fois pas épisode ...). C'était purement physique car je n'aimais tout simplement pas sa tête. Et puis je trouvais son personnage trop peu attachant. Et puis, en cette seconde saison de Girls, alors que son personnage s'éloignait de celui de Miss Dunham, j'ai découvert qu'il pouvait être très attachant. Et j'ai, dès lors, commencé à apprécier ses apparitions dans la série, comme au cinéma (récemment dans l'excellent Frances Ha). Comment ne pas évoquer également David Cross dans cette catégorie ? Il ne s'est pas montré aussi étincelant (et bleuté) qu'avant, mais est resté malgré cela très précieux et important pour le retour d'Arrested Development. Qui pouvait se douter, qu'un jour, un Wayans saurait réellement nous faire rire ? C'était inattendu. Issu d'une lignée de comédiens que j'estime peu, Damon Wayans Jr. s'est, étrangement, révélé être un acteur comique de grand talent. Dans la troisième et ultime saison de Happy Endings il (lui, ses mimiques, ses intonations, ses gestes, son swag) était, cette année encore, la cause de nombreux de mes fou-rires. Et puis aux côtés de ces clowns délirants, j'ai décidé de nommé un acteur plus discret, moins bavard, mais lui aussi très talentueux : Mike White. Dans Enlightened il tenait très bien son son rôle, celui d'un collègue de l'héroïne à qui il est naïvement dévoué. 

Mais aucun de tous ces talentueux comédiens n'arrive à la cheville de Nick Offerman qui excelle depuis environ cinq ans dans le rôle culte de Ron Swanson. Celui qui n'était à l'origine qu'un personnage de second plan dans une série à l'audience plutôt confidentielle est devenu une icône sur internet (je parlerai même d'un culte ... ). Certes, le personnage ainsi que ses répliques sont très bien écrits. Mais je pense qu'il faut avant tout remercier Nick Offerman d'avoir su donner vie à un des plus grands personnages de sitcom américaine !

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Meilleure actrice de second rôle dans une série dramatique

  • Christine Baranski, The Good Wife (CBS)
  • Caroline Dhavernas, Hannibal (NBC)
  • Michelle Fairley, Game of Thrones (HBO)
  • Lena Headey, Game of Thrones (HBO)
  • Christina Hendriks, Mad Men (AMC)
  • Abigail Spencer, Rectify (Sundance Channel)

Christine Baranski et Christina Hendriks ne peuvent être oubliées malgré les années qui passent. Elles demeurent magistrales dans leurs rôles. Mais à leur côté, j'ai décidé d'opter pour du changement. Caroline Dhavernas, que j'avais adoré dans la trop courte et oubliée Wonderfalls (déjà écrite et imaginée par un dieu, Bryan Fuller), s'est montrée très bonne pour son retour. Son personnage, Alana Bloom, se révèle rapidement être le seul personnage « humain » dans l'univers glacial d'Hannibal. Abigail Spencer est l'autre révélation de Rectify. Elle m'était totalement inconnue avant que je ne regarde la série, mais elle m'a immédiatement paru sympathique, comme une figure familière. Son rôle est un des plus touchants dans la série, celui de la soeur aimante et prévenante, mais qui reste ignorée de son grand-frère, objet de toute son attention. Comme si ses efforts étaient vains. Et enfin, choisir le minimum d'actrices de Game of Thrones a été très dur, mais j'ai dû me résoudre à n'en nommer que deux. Disons qu'elles seront les représentantes de l'excellence de tout le reste du casting ... Michelle Fairley, Lena Headey, Emilia Clarke, Natalie Dormer, Maisie Williams. Elles sont toutes fantastiques dans leurs rôles respectifs ! Finalement, après une longue et raisonnée réflexion, j'ai choisi de favoriser Lena Headey à Emilia Clarke (dans mon esprit, c'était soit l'une, soit l'autre). Emilia Clarke est d'une beauté hypnotique et fascinante. Mais Lena Headey est, je trouve, plus charismatique. Ses paroles sonnent plus justement. J'aime énormément, il faut dire, le ton sarcastique que prend l'actrice, notamment lorsqu'elle dialogue avec Tyrion. L'autre nommée issue de la série, et donc la grande gagnante, est Michelle Fairley. Sa prestation lors des Noces Pourpres méritait à elle-seule une nomination. Mais d'autres scènes marquantes m'ont convaincu qu'elle méritait amplement le prix. J'ai notamment en tête le moment où elle ouvre son coeur à sa belle-fille, Talisa, en se confiant véritablement à elle. L'actrice insuffle énormément d'émotion à la scène. Celle qui était la figure maternelle aux yeux des amateurs de la série, qui resteront à jamais orphelins, mérite amplement le prix. Hormis les nombreuses actrices de Game of Thrones sacrifiées, que j'ai mentionné plus haut, Kiernan Shipka, la très jeune Sally Draper, ou encore Kate Mara méritaient elles aussi une nomination.

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Meilleur acteur de second rôle dans une série dramatique

  • Jonathan Banks, Breaking Bad (AMC)
  • Nikolaj Coster-Waldau, Game of Thrones (HBO)
  • Peter Dinklage, Game of Thrones (HBO)
  • Mandy Patinkin, Homeland (Showtime)
  • Aaron Paul, Breaking Bad (AMC)
  • Corey Stoll, House of Cards (Netflix)

Cette année, Game of Thrones a retenu l'attention de sériephiles du monde entier pour plusieurs raisons (et une en particulier ...). Je trouve, personnellement, que la liaison qui s'est tissée entre Jaime et Brienne est une des plus belles réussites accomplies cette saison. Celui qui était détestable (à raison), m'est apparu plus humain cette saison. Les auteurs ont magnifiquement su donner une autre dimension à ce personnage qui manquait de profondeur - sans pour autant que cela paraisse forcé ou incohérent (ce serait par exemple impossible avec un certain Joffrey ...). L'acteur n'est pas non plus étranger à cette importante évolution ; la performance de Nikolaz Caster-Waldau a en effet été remarquable, dans le registre pathétique, tragique et même comique parfois. La scène du bain avec Brienne est l'une des meilleures de la saison dernière. Peter Dinklage s'est encore montré flamboyant dans le rôle de Tyrion. Je me rappelle encore m'être délecté des répliques échangées entre lui, sa soeur et son père ... Un des autres grands oublis de cette 65 ème édition est Corey Stoll. La révélation de House of Cards s'est remarquablement glissée dans la peau d'un homme perfectible, torturé mais bon, malheureusement sacrifié par de plus grands que lui ... Son absence au tableau des nommés est inexplicable pour moi, tant son interprétation m'a ému. Mandy Patinkin mérite lui aussi une nomination, malgré le peu d'intérêt que j'ai pour Homeland. Pour finir, si Aaron Paul s'est encore montrée étincelant cette année, et mérite logiquement une nomination, son homologue Jonathan Banks m'a paru bien plus méritant. J'espère sincèrement qu'il remportera un Emmy en septembre prochain !

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Meilleure guest-star féminine dans une comédie

  • Judy Greer, Arrested Development (Netflix)
  • Melissa Leo, Louie (FX)
  • Liza Minnelli, Arrested Development (Netflix)
  • Parker Posey, Louie (FX)
  • Megan Mullally, Parks and Recreation (NBC)

 Arrested Development, en signant son retour, a également fait revenir deux guest-stars qui s'étaient déjà brillamment illustrées dans la série, par le passé. Liza Minnelli dans son cultissime rôle de Lucille #2 m'a encore une fois beaucoup fait rire. Il en est de même pour Judy Greer et de sa magnifique poitrine. Louie fait également partie de ces séries qui savent faire attirer du beau monde, et surtout s'en servir. Bien des séries ne se servent de leurs prestigieuses guest-stars que dans un but marketing (ai-je besoin de la nommer ... Oui, je pense bien à Glee ...), ce n'est pas le cas de Louie. Melissa Leo et la moins médiatique Parker Posey se sont ainsi très bien imposées dans le monde unique de Louis C.K.. Mais celle qui mérite véritablement ce prix n'est autre que l'interprète de Tammy : Megan Mullaly. Sa folie contagieuse provoque fréquemment d'incontrôlables fou-rires chez moi. Et rien de mieux qu'un GIF pour l'illustrer (sa folie). 
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Meilleure guest-star masculine dans une comédie

  • Stephen Guarino, Happy Endings (ABC)
  • David Lynch, Louie (FX)
  • Andrew Rannells, Girls (HBO)
  • Patrick Wilson, Girls (HBO)

« Draaaaaaaaaaaamaaaaaaa ». Voilà ce qu'hurlerait Stephen Guarino s'il se savait nommé. La moitié des répliques de son personnages, Derek, contiennent ce mot, lorsque celui-ci ne les compose pas entièrement ! Ses gestes, ses mimiques et surtout ses « Draaaamaaaa » me font immanquablement me tordre de rire à chacune de ses trop rares interventions. The offensively stereotypical gay friend de Penny et Max me manquera indéniablement maintenant que la série est définitivement annulée ... Un autre stéréotype gay ambulant est représenté dans cette liste en la personne d'Andrew Rannels. L'acteur semble coutumier de ce genre de rôle, surtout après The New Normal. Dans Girls, son personnage a surtout permis de découvrir une autre facette d'Hannah sans pour autant qu'il n'apparaisse que comme un simple rouage scénaristique. David Lynch, dont, comme beaucoup, je suis un grand admirateur, m'a étonné en apparaissant dans Louie. Son intrusion dans la série fut très courte mais m'a beaucoup plu. Mais c'est Patrick Wilson, apparu dans un seul épisode de Girls, que j'ai décidé de faire gagner. L'acteur que je ne connaissais que très peu m'a énormément surpris. L'éphémère couple formé avec Lena Dunham a beaucoup fait parler, mais m'a personnellement beaucoup plu. 

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Meilleure guest-star féminine dans une série dramatique

  • Gillian Anderson, Hannibal (NBC)
  • Linda Cardellini, Mad Men (AMC)
  • Gwendoline Christie, Game of Thrones (HBO)
  • Martha Plimpton, The Good Wife (CBS)
  • Carrie Preston, The Good Wife (CBS)
  • Diana Rigg, Game of Thrones (HBO)

J'ai découvert Linda Cardellini dans Freaks and Geeks, excellente mais trop courte série pour ados devenue culte. J'étais donc très heureux de la retrouver dans Mad Men. Ce n'est pas l'intérêt amoureux de Don que j'ai préféré, mais je l'ai tout de même trouvé très convaincante dans son rôle. J'ai dit un peu plus haut que la relation Jame-Brienne m'avait énormément plu cette saison. C'est donc légitimement qu'elle devait être nommée. Une autre dame de Westeros m'a convaincu au point d'être nommée dans cette catégorie, il s'agit de Diana Rigg. La voir se jouer, plutôt finement, de la plupart de ses interlocuteurs avait quelque chose d'extrêmement jouissif. Gillian Anderson, que je découvre grâce à cette série, n'ayant pas connu X-Files, n'a également pas démérité. En psychiatre d'Hannibal Lecter, elle est apparue comme une femme irrésistible, captivante, voire ensorcelante mais toujours raffinée et élégante. Martha Plimpton est absolument formidable dans son rôle d'avocate sournoise et manipulatrice (oui bon, c'est vrai, ils le sont tous ...), mais ce n'est pas nouveau. Carrie Preston est parfaite dans son rôle d'avocate faussement naïve et illuminée, ce n'est pas nouveau non plus, mais j'ai trouvé que son rôle était mieux établi et qu'elle avait un réelle place par rapport aux principales intrigues de la saison. Alison Brie n'est pas passé très loin d'une nomination pour son rôle dans Mad Men.

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Meilleure guest-star masculine dans une série dramatique

  • David Bradley, Game of Thrones (HBO)
  • Michael J. Fox, The Good Wife (CBS)
  • Rupert Friend, Homeland (Showtime)
  • Eddie Izzard, Hannibal (NBC)
  • Nathan Lane, The Good Wife (CBS)
  • Kyle MacLachlan, The Good Wife (CBS)

Rupert Friend, que je connaissais pas, m'a beaucoup plu dans Homeland, une série qui peut au moins se targuer de savoir choisir ses acteurs ... Eddie Izzard est, lui, un acteur que j'apprécie énormément. J'aurai d'ailleurs beaucoup aimé voir la suite de Mockingbird Lane, en grande partie pour lui. Fuller doit également en être amateur puisqu'il lui a offert un autre rôle dans son autre série : Hannibal. On découvre alors Eddie Izzard sous les traits d'un tueur. Et chose peu étonnante : son interprétation est géniale. David Bradley joue également un tueur dans Game of Thrones. C'est ce qu'on a appris ... trop tard. Je ne l'aimais déjà pas beaucoup étant enfant, alors qu'il prêtait ses traits à Rusard dans Harry Potter, et ce rôle n'arrange rien. Mais l'on est forcé de louer tout son talent. Enfin, je me suis encore une fois sentie obligé de faire apparaitre en surnombre des acteurs de The Good Wife tant la série sait les mettre en valeur. À l'image de Martha Plimpton, les années passent et je ne me lasse pas des apparitions de Michael J. Fox, toujours exquises. Le personnage de Nathan Lane ne me plaisait pas beaucoup au début. Et puis il s'est rapproché de Cary Agos, s'est ouvert à lui en même temps qu'à nous et j'ai dès lors eu beaucoup d'affection pour lui. C'est cependant Kyle MacLachlan qui mérite à mes yeux ce prix. Le duo formé avec Elsbeth Tascioni était absolument charmant. J'aime beaucoup l'acteur, et je trouve qu'il a immédiatement trouvé sa place dans la dynamique de la série (en remplaçant l'agaçante Wendy Scott-Carr).

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Meilleure actrice dans une mini-série

  • Jessica Lange, American Horror Story : Asylum (FX)
  • Elisabeth Moss, Top of the Lake (Sundance Channel)
  • Sarah Paulson, American Horror Story : Asylum (FX)
  • Lily Rabe, American Horror Story : Asylum (FX)

American Horror Story est une série qui brille le plus souvent grâce à ses excellents acteurs. Jessica Lange offrait LA prestation à retenir lors de la première saison, éclipsant alors celle de Connie Briton. Dans la deuxième saison Jessica Lange se montre toujours aussi charismatique, effrayante mais aussi émouvante. Sarah Paulson qui n'avait que peu de place en saison 1, s'est également montré très convaincante. Mais c'est surtout Lily Rabe qui m'a subjugué dans son rôle complexe de nonne naïve/possédée. Elle parvenait sans gène à passer d'un état à un autre, dévoilant une large palette d'émotion. Mais j'ai pourtant choisi d'honorer une actrice qui ne joue pas dans la série de Ryan Murphy : Elisabeth Moss. C'est une actrice que j'aime é-nor-mé-ment. Un physique ordinaire, un talent extraordinaire. Comme beaucoup de monde, je pense, je l'ai connu dans Mad Men, et ne l'ai longtemps vue que dans Mad Men. J'étais donc très heureux quand j'ai su qu'elle serait l'héroïne d'une série écrite et réalisée par Jane Campion. Elisabeth Moss en détective fragile mais obstinée ne pouvait être que parfaite. Et elle le fut. Elle n'interprétait pas, elle existait. Et ce sentiment de ne pas assister à une représentation mais à un fragment de vie, était plus beau, plus puissant que les extravagances (maîtrisée) des actrices d'American Horror Story


Meilleur acteur dans une mini-série

  • James Cromwell, American Horror Story : Asylum (FX)
  • Peter Mullan, Top of the Lake (Sundance Channel)
  • Zachary Quinto, American Horror Story : Asylum (FX)
  • Thomas M. Wright, Top of the Lake (Sundance Channel)

Michael Douglas remportera certainement le prix, et ce sera alors probablement mérité. Mais n'ayant pas encore regardé Behind the Candelabra, je ne pouvais pas lui décerner. Je me suis alors tourné vers les très bons acteurs de American Horror Story et de Top of the Lake. Et vers l'un d'eux en particulier : James Cromwell. C'est un acteur que j'admire et dont j'aime toujours croiser le regard dans des films ou des séries (de LA Confidential à Six Feet Under ...). Dans la dernière saison de AHS, on le découvrait dans les habits d'un homme de science, médecin, terrifiant. Certaines de ses scènes m'ont glacé le sang, certains de ses regards m'ont pétrifié. Un immense acteur qui mériterait le prix. Mais je le répète : je n'ai pas connaissance de l'interprétation de Michael Douglas en Liberace.

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Meilleur scénario pour une comédie

  • « One Man's Trash », Girls 2.05 (HBO)
  • « The Marry Prankster », Happy Endings 3.12 (ABC)

À l'inverse de l'équivalent de cette catégorie pour les séries dramatiques, j'ai retenu peu d'épisodes. Deux, seulement. L'histoire ayant généralement moins d'importance dans les comédies, j'ai plus de mal à retenir des épisodes entiers (plutôt des scènes, des dialogues). À ma grande surprise personnelle, je ne peux nommer d'épisode de Parks and Recreation. Il faut dire que cette saison n'a pas été aussi bonne que les deux précédentes qui atteignaient la quasi-perfection ! J'ai par contre un épisode très précis d'Happy Endings : « The Marry Prankster » (douzième épisode de la saison 3). Dans cet épisode, Max, piégé par ses amis qui lui ont fait une (mauvaise) blague, promet de se venger de chacun d'eux ... Tout est hilarant dans cet épisode, de l'introduction à la conclusion, parfaite, faisant référence à celle, culte, de The Usual Suspects. Aucun personnage n'est mis de côté dans cet épisode que je pourrai encore regarder plusieurs fois sans me lasser. Pourtant un épisode m'a paru encore plus réussi : One Man's Trash. Cet épisode, écrit par Lena Dunham, pourrait être présenté comme un court-métrage. Il se suffit à lui-même en ayant à la fois un début et une fin satisfaisante. Je l'ai trouvé poétique, romantique, léger, juste. Un épisode qui m'a durablement marqué, et qui mérite donc d'être récompensé.

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 Meilleur scénario pour une série dramatique

  • « Chapter 11 », House of Cards 1.11 (Netflix)
  • « For Immediate Release », Mad Men 6.06 (AMC)
  • « Gliding Over All », Breaking Bad 5.08 (AMC)
  • « The Bear and the Maiden Fair », Game of Thrones 3.07 (HBO)
  • « The Rains of Castamere », Game of Thrones 3.09 (HBO)
  • « What's in the Box ? », The Good Wife 4.22 (CBS)

J'ai pris mon pied devant chacun de ces six épisodes. Six merveilles. Six heures de pure extase. Commençons par la fin de la liste : le season 4 finale de The Good Wife était exceptionnel. Le point d'orgue d'une seconde partie de saison sensationnelle, notamment parce qu'il parvenait à réunir une grande partie de l'immense galerie des personnages de la série. Surprenant de bout en bout, jusque dans les dernières secondes, cet épisode annonce de très importants changements pour la saison à venir, au point, peut être, d'en redéfinir les bases. Les scénaristes prennent des risques, nous bousculent, j'attends donc impatiemment de voir la suite. En bref et sans aucun doute, l'un des meilleurs épisodes de la série. La première partie de la saison finale de Breaking Bad a été une suite d'épisodes marquants. Difficile de favoriser un épisode plutôt qu'un autre. J'ai pourtant choisi le dernier épisode en date : « Gliding Over All ». J'ai surtout en mémoire son fantastique cliffhanger qui a faillit me faire défaillir d'impatience ... « For Immediate Release » est une nouvelle perle au collier déjà éclatant de Matthew Weiner, encore une fois à l'origine d'un épisode sublime de sa propre création, Mad Men. Il a bouleversé l'apparente tranquillité d'un début de sixième saison ronronnant, pour enfin nous indiquer de nouvelles directions passionnantes - sans pour autant sembler trop brusque et soudain. Je n'ai évidemment pas eu le même émoi que pour « Shut the Door. Have a seat », « The Suitcase » ou « The Other Woman », mais il reste néanmoins très bien placé sur l'échelle Weiner. Beaucoup de critiques mitigées, voire carrément négatives, on été publiées sur House of Cards. Elle n'a clairement pas fait l'unanimité, étant plus souvent décrite comme un vulgaire soap tinté de politique. Mais comment ne pas rester bouche-bée devant la conclusion du « Chapter 11 » ? J'ai personnellement été, à la fois, touché par la déchéance de Peter Russo et fasciné par la cruauté de Franck Underwood, tous deux magistralement interprétés. Et enfin - mais ça ne doit pas étonner ce qui connaissent un peu mes goûts et mes obsessions -, j'ai choisi deux épisodes de Game of Thrones. Le premier, écrit par Georges R.R. Martin lui même, « The Bear and the Maiden Fair » m'a ainsi semblé particulièrement réussi. J'ai trouvé cet épisode fluide, notamment dans les transitions entre les personnages, leurs situations, etc. Et puis j'ai encore à l'esprit l'opération subie par Theon, ainsi que la scène finale centrée sur Brienne et Jaime. Mais aucun épisode de n'importe quelle série ne pouvait rivaliser avec « The Rains of Castamere ». Aucun. Ce fut une immense claque, que dis-je un pur front kick, que beaucoup reçurent. Un scène a particulièrement marqué les esprits, mais ce serait dommage de ne retenir qu'elle, car l'épisode entier était fantastique ! Frustrant, traumatisant, mais tellement bien construit ! J'en frissonne encore. 

Et puis notons que, exceptionnellement, j'ai été saisi par un épisode de ... Homeland ! En effet le cinquième épisode de la seconde saison (« Q&A ») était d'une rare et palpitante intensité. Si seulement la série pouvait, continuellement, être de ce niveau ... 

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S'achève donc ma cérémonie très personnelle des Emmys (ou comment qu'ils devraient être ceux là). J'espère que mon office vous a plu. Et je vous remercie enfin pour avoir suivi (plus ou moins attentivement) la remise des prix. « À l'année prochaine ! » (le pire, et vous devez le savoir maintenant, c'est que je serai capable de ne rien publier avant).

Je le répète, j'attends avant tout vos objections (« NON MAIS ALLO QUOI, LE MEC IL SE DIT SERIEPHILE ET IL PARLE MEME PAS DE GOSSIP GIRL PFF »), et pourquoi pas quelques approbations (« Nan mais j'avoue là, t'as trop raison quoi <3 <3 »). 


ZOUBI. 

 

 

 


19/07/2013
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