Monday through Sunday - 2
Une semaine s'est écoulée et à ma grande stupéfaction, je suis ici en train de rédiger un article, respectant (presque) les délais exigés par ce genre d'article ... Miracle ? Sorcellerie ? Ou bien véritable marche en avant, évolution ? Serai-je désormais doué d'assiduité ? (RÉPONSE, LA SEMAINE PROCHAINE ... ).
Pour l'heure, attardons-nous sur les séries suivies la semaine passée ...
ET SURTOUT, SURTOUT, S U R T O U T,
je compte sur vous pour me conseiller vos dernières découvertes ! :)
5.19 - Sans vraiment faire évoluer les principales intrigues, sans multiplier les retournements inattendus, The Good Wife captive. Je n'ai (oui, encore une fois, blablabla) pas vu le temps passer ! La présence de Colin Sweeney est une fois de plus source de divertissement. La partie centrée sur l'affaire de meurtre est ainsi spécialement prenante et bien menée, sans véritablement surprendre pour autant. La scène introductive (soit les dix premières minutes) subjugue. D'abord d'une relative lenteur, la montée en crescendo de la tension est parfaitement exécutée, superbement rythmée par les compositions de David Buckley, jusqu'à aboutir à la découverte du cadavre ... Grandiose. La suite se révèle être plus classique, surtout pour une affaire à laquelle Colin Sweeney est mêlé, mais de bonne facture tout de même. La conclusion de l'affaire montre, si besoin était, que la série n'hésite pas à faire triompher le sadisme, le mal. Mais l'épisode est cependant entaché par une partie centrée sur Zach que j'ai trouvé en trop. La venue du frère d'Alicia est à peine appréciée du fait d'apparitions trop maigres. Enfin, il semble que les scénaristes veuillent relancer la partie politique qui a été négligée depuis trop longtemps ; Finn Polmar, sans le souhaiter, candidate pour le bureau du procureur, soutenu en outre par le Governor Florick. Cela promet une fin de saison chargée ! J'aimerai enfin évoquer le superbe travail de Josh Charles à la réalisation ; l'évocation des traumatismes de Finn Polmar lors de son retour au tribunal ou encore le décryptage des souvenirs d'Alicia étaient, parmi d'autres, d'excellentes idées de mise en scène ! 4/5
4.04 - Enfinnnnnnnnnnnnn. L'intrigue de Bran et de ses loyaux et bons amis connait ENFIN une réelle avancée ! Depuis bien trop longtemps, leurs apparitions ne menaient à rien. Bran apprenait à contrôler son pouvoir, rien de plus. Espérons que leur situation ne stagnera pas trop et qu'elle ne sera pas source d'une nouvelle fraction du groupe. L'arrivée prochaine de Jon Snow pourrait à l'inverse permettre un rassemblement. Ce dernier se prépare donc à partir et les scènes dans lesquelles il apparait semblent préparer l'inévitable : une bataille - que l'on espère épique - entre les wildlings et the Night's Watch. Plus au sud, Jaime semble plus que jamais étranger à sa soeur, s'opposant moralement à chacune de ses exigences. Le rapprochement des deux frères Lannister est vraiment délectable, tandis que le départ de Brienne marquant leur séparation se révèle être particulièrement émouvant. L'identité des assassins de Joffrey nous est quant à elle balancée assez banalement mais marque pour Margaery l'amorce d'une nouvelle stratégie politique. Une autre femme s'impose, un peu plus à l'est : Daenerys. En libérant Meereen, la Khaleesi prend le contrôle de la cité et applique parallèlement sa vision toute particulière de la Justice ... Cela fait deux épisodes que les dragons n'apparaissent pas ... la production manquerait-elle de fonds ? Il faut dire qu'à côté de cela, nous avons droit à une apparition des white walkers particulièrement pertinente et qui donne immanquablement envie d'en savoir plus, toujours plus. 4/5
7.02 - Si Betty Draper semble pour l'instant avoir disparu, Sally refait surface pour le meilleur, encore une fois. Rarement un personnage d'enfant n'aura été si fouillé, si abouti à la télévision. Il faut dire que son interprète, Kiernan Shipka, est absolument irréprochable. Dans cet épisode, la jeune adolescente découvre (encore une fois) la vérité sur son père et s'affirme comme celle à qui il peut se confier. Leur association est encore une fois convaincante et permet à Don de racler le vernis sous lequel il s'est trop longtemps dissimulé. Le chemin est cependant encore long et il n'est pas encore prêt à se révéler totalement à son monde. Peggy est, elle, confrontée à sa solitude et la Saint-Valentin est l'occasion de la mettre face à son évidente frustration. Le quiproquo m'a beaucoup amusé malgré l'aigreur plus qu'irritante de Peggy. La valse des secrétaires était une réaffirmation amusante (si l'on peut dire) du racisme de l'époque. 3,5/5
2.09 - Will se métamorphose-t-il peu à peu en un atroce meurtrier ou cherche-t-il à duper Hannibal ? Son acte final est en tout cas très ambigu. Mais parlons tout d'abord de l'assassin du jour ; il s'agit cette fois d'un ancien patient d'Hannibal Lecter qui aurait été poussé durant sa psychanalyse à embrasser ses abjectes pulsions. L'introduction d'un nouveau personnage, celui de Margot Verger, poussée elle-aussi par le Dr Lecter à commettre l'irréparable, amène au questionnement suivant : Hannibal Lecter a-t-il poussé beaucoup de ses patients à commettre des meurtres ? Est-il ainsi à l'origine de bien plus de crimes qu'on ne lui prête ? Il ne reste que quelques épisodes avant le dénouement tant attendu, et l'arrivée de Mason Verger (incarné par le fabuleux Michael Pitt) ne devrait pas tarder. La dernière ligne droite semble donc pleine de promesses, espérons simplement qu'elles seront tenues (mais <3 Bryan Fuller <3 n'a pas l'habitude de décevoir alors faisons lui confiance !). 3,5/5
1.03 - J'ai regardé cet épisode avec un réel plaisir et l'impression que tout était intelligemment écrit, ingénieusement construit. J'ai particulièrement aimé les scènes avec le jeune homme travaillant dans le supermarché et rêvant de lancer son application révolutionnaire (hum). Les personnages commencent également à se démarquer, allant au-delà des clichés présentés dans le pilot. Enfin, la partie indépendante avec Peter Gregory était également très réussie, parfaite pour définir le génie et l'excentricité du personnage ! 3/5
1.02 - Après un pilot extrêmement réussi, j'attendais impatiemment de voir comment serait gérée la suite. Je dois dire que si cet épisode s'inscrit dans la continuité, il m'a en partie déçu. Alors que le premier épisode, d'une durée largement supérieure, ne faiblissait jamais, conservant un rythme fou et effréné, celui-ci se montre trop calme. Cela étant dit, j'ai tout de même passé un bon moment et je demeure ébloui par les différentes prestations d'acteurs. L'atmosphère conserve tout son charme et continue de fasciner. J'ai d'ailleurs beaucoup pensé à Twin Peaks et je me demande comment la référence ne m'a pas sauté aux yeux plus tôt ! Un coin reculé des États-Unis où tout le monde se connait et qui regorge de personnalités étranges et de singularité troublantes ... ce crime ... cette entreprise familiale suspecte ... ces mêmes sonorités qui reviennent inlassablement ... Impossible de ne pas penser à la série de Lynch ! 3/5
1.05 - Petit épisode en deçà cette semaine. Je n'ai pas beaucoup ri mais j'ai encore une fois passé un très bon moment. Je me rend compte que l'épisode décolle vraiment lorsque les deux jeunes femmes se retrouvent pour se rendre à une soirée. Avant cela, j'ai beaucoup apprécié la scène dans laquelle Trey remplace juste les coach juste après avoir appris leur décès ... 3/5
Et vous, qu'avez-vous regardé cette semaine ?
Monday through Sunday (yo) - 1
Bonsoir, bonjour, bienvenue, wesh,
Madame, mademoiselle, monsieur,
je viens par le présent article vous annoncer que je suis encore de ce monde (j'ai entendu quelqu'un soupirer ...) mais aussi et surtout que je suis encore un fringant sériephile. Je n'ai pas encore prévu d'écrire des critiques construites et développées mais l'envie m'a pris de lancer une rubrique pas bien originale ; je résumerai et classerai ici les épisodes visionnés dans ma semaine. Oui c'est un vrai truc de fainéant. Mais un truc de fainéant passionné qui aura tout de même le grand plaisir de partager son enthousiasme (ou son indifférence totale).
ET SURTOUT, SURTOUT, S U R T O U T,
je compte sur vous pour me conseiller vos dernières découvertes ! :)
1.01 - Difficile exercice que celui du pilot. Inaugural et introductif, il se doit (qu'importe le nombre d'épisodes qui suivront) de piquer immédiatement l'intérêt du spectateur tout en posant des bases solides pour la suite. C'est ce que parvient à faire cet épisode et avec une adresse impressionnante. S'il s'agit de l'adaptation télévisuelle d'un succès cinématographique bien connu, les personnages sont eux tout neufs. Ils prennent vie et s'installent, en quelques scènes, au milieu des paysages enneigés du Minnesota (bien aidés par des acteurs en forme). L'humour est grandement présent, et c'est là une chose que j'ai particulièrement apprécié. Restant fidèle à l'esprit du film des frères Coen, cette série est une véritable comédie noire (le burlesque du meurtre, le ridicule des personnages s'opposent à l'atmosphère et aux paysages d'une froideur extrême). La réalisation est à la hauteur du reste : ambitieuse et radicale.
Si j'avais donc quelques réserves à l'annonce du projet (« encore un remake d'un film ? sérieusement ? ») je suis heureux de constater que FX tient là l'une des meilleures nouveautés de ce début d'année ! 4,5/5
5.18 - Encore une fois : quel épisode ! C'est devenu banal de louer cette série mais voilà, je l'affirme : il s'agit d'une de mes séries préférées E-VER. Et cet épisode s'inscrit dans une sorte de banalité en étant excellent. L'intrigue concernant les écoutes pratiquées par la NSA est intelligemment intégrée au reste. Les précédents épisodes s'occupaient de mettre en scène le deuil des personnages, celui-ci montre leur reconstruction. L'humour se retrouve alors au centre d'un certain nombre de scènes pour notre plus grand plaisir tant les touches sont fines et efficaces (le retour de Michael J. Fox y étant pour beaucoup) !
La scène finale qui marque la rupture (définitive ?) entre Alicia et Peter était particulièrement intense ... Cet épisode montre donc le talent de la série à allier drame et comédie sans jamais faillir dans un genre ou l'autre. 4/5
7.01 - Mad Men s'engage dans sa dernière saison (mais la véritable dernière salve n'arrivera que dans un an ...) et s'apprête parallèlement à entrer dans les 70's. L'atmosphère s'en trouve donc légèrement modifiée. Mais le pessimisme demeure ; Peggy et Don apparaissent délaissés, abandonnés, perdus (on espère alors une association ? le retour de leur complicité ?). Pete semble étrangement optimiste et heureux. Où sont donc passées ses dents longues qui rayaient autrefois le plancher des enfers ? J'ai de toute façon l'impression que ça ne durera pas ... Enfin, Joan reste fidèle à elle-même, à ce qu'elle a toujours été : délicieuse. Une très bonne reprise qui augure le meilleur pour la conclusion à venir ! 4/5
1.04 - Si vous ne connaissez pas encore cette hilarante comédie alors vous devez vous y mettre au plus vite (mais après avoir fini de lire le reste, évidemment !). Diffusée sur Comedy Central depuis janvier, cette sitcom suit deux jeunes amies new-yorkaises absolument géniales à qui il arrive un nombre fou d'aventures (/d'emmerdes). Leurs difficultés à entrer dans l'âge adulte, à se faire une place dans le monde du travail sont peu originales (le thème est brassé par un grand nombre de séries actuelles, Girls en tête) mais les répliques parfaitement débitées par les deux comédiennes (et scénaristes) sont absolument tordantes. Et puis ... <3 AMY POELHER <3 est une des producteurs exécutifs de la série ... si même ça ça ne vous convint pas ...
Cet épisode, comme tous les autres, était une réussite ! Les deux jeunes héroïnes, sans domiciles, vont errer dans les rues, s'inviter chez un vieux couple et puis assister à la « fameuse » première expo d'art à laquelle Aby participe ... Ça faisait longtemps qu'une comédie ne m'avait pas autant amusé (Happy Endings étant parti, Parks and Rec ayant perdu en drôlerie - je n'ai pas commencé la saison en cours de Veep). 4/5
4.03 - L'action reprend exactement là où elle s'était arrêtée : Joffrey Baratheon est mort. Sansa est alors immédiatement menée hors de King's Landing. J'espère qu'elle aura dès lors l'occasion de s'affirmer un peu plus. Son association avec Littlefinger est étonnante mais je pressens un twist malheureux pour elle ... Une scène devant le feu roi m'a également marqué : Jaime, frustré par les refus successifs de sa soeur décide de passer outre son consentement et la viole donc. Sooo Game of Thrones. Toujours du côté des Lannister, je me demande bien ce qu'il va advenir du pauvre Tyrion (qui a déjà bien vécu pour un personnage aussi apprécié des fans !). Mis à part les scènes avec "Boring Sam" et sa douce, ce qu'il se passe dans le Nord est également palpitant : les wildlings avancent et menacent le Mur de tomber ... 3,5/5
2.08 - Il ne se passe pas grand chose, l'enquête n'est pas extrêmement prenante mais le tout maintient une qualité certaine. Dans les sous-entendus et les dialogues à compréhensions doubles la série excelle encore une fois. Il est donc étonnant que le parallèle entre la relation liant Will et Hannibal, et les deux personnages au centre de l'affaire du jour, soit si peu subtile. La tension décroit forcément après un épisode aussi intense que le précédent mais j'attendais peut-être un peu plus de trouble.
C'est donc un épisode de transition un peu spéciale mais non dénué d'intérêt. Le calme avant une nouvelle tempête ... 3/5
1.02 - Il y a énoooormément de potentiel mais ce n'est pour l'instant que sympathique. Les personnages sont pour l'instant peu fouillés, un peu faibles, mais quelques contours commencent à se dessiner. L'intrigue avance mais l'humour est assez peu présent. Mais je vais, c'est certain, voir au moins jusqu'où cette première saison mène parce que les auteurs ont de toute évidence énormément de choses à dire. 2,5/5
Et vous, qu'avez-vous regardé cette semaine ?
Avec des "si", l'esprit critique serait le seul, l'unique votant aux Emmy Awards ...
Chaque année, à la même époque, les nominations aux Emmy Awards sont communiqués aux sériephiles du monde entier. Et chaque année, une chose revient tel une ritournelle incessante : "EMMYS SUCK", clairement. Mais pas définitivement, car l'espoir subsiste ... « Peut-être l'année prochaine, ouvriront-ils enfin leurs yeux et récompenseront-ils enfin nos séries préférées (les meilleures, évidemment) ... » pense-t-on naïvement. Oui, une infime partie de nous, nous pousse à garder foi en cette institution, malgré les nombreuses contrariétés et les habituels crève-coeurs. Sinon, pour quelle raison attendons particulièrement ces nominations (et pas celles des Teen Choice Awards) ?
Chaque année, on s'amuse, ou plutôt on s'indigne des grossiers oublis faits par l'académie hollywoodienne. On fait des listes que l'on partage, ou non. Maintenant que j'ai un blog (je l'oublie parfois ...), j'ai la possibilité de publier mes propres nominations. Celles que j'aurai fait si j'avais été le seul, l'unique votant aux Emmy Awards ! Ma liste correspond donc aux séries que j'aime, et donc que je regarde (pas de place pour Parenthood, Justified, The Americans, et d'autres séries surement très bonnes). Comme vous allez le constater, certaines catégories sont amputés d'un certain nombre de prétendants, faute d'en avoir assez en tête. Pas la peine de faire du remplissage, c'est toujours superflus. J'ai également décidé de désigner simultanément les vainqueurs.
J'attends des réactions, des plaintes et des "YOUR EMMYS SUCK TOO", cela va sans dire.
Meilleure comédie
- Enlightened (HBO)
- Girls (HBO)
- Happy Endings (ABC)
- Louie (FX)
- Parks and Recreation (NBC)
- Veep (HBO)
J'ai hésité : dois-je favoriser la série qui me fait le plus rire ? Ou bien dois-je tout simplement récompenser la meilleure série classée comme comédie ? Happy Endings, Veep ou encore Parks and Recreation m'ont par exemple énormément amusé, cette année encore. Mais la création de Lena Dunham, Girls, est allée au delà de la simple distraction ; elle m'a fait rire, bien sur, mais elle m'a particulièrement touché, surpris. Cette écriture, unique, des dialogues, des personnages fait de cette série une oeuvre singulière, légère, fragile, au milieu des grosses production HBO. Louie s'inscrit également dans cette lignée de séries d'auteurs mais, cette année, j'ai trouvé l'écriture de Louis C.K. moins piquante et donc son oeuvre moins caustique. Le tout restait malgré tout très bon, aidé par les interprétations parfaites des comédiens. Enfin, après une première saison sympathique mais trop pleine de candeur, la dramedie mettant en scène la lumineuse Laura Dern, Enlightened, a embrassé ses hautes ambitions. Et malgré cela, c'est bien Girls qui me semble mériter le prix de la Meilleure comédie. Cougar Town, Raising Hope et Archer n'ont pas démérité et aurait également pu concourir dans cette catégorie.
- Breaking Bad (AMC)
- Game of Thrones (HBO)
- Hannibal (NBC)
- House of Cards (Netflix)
- Mad Men (AMC)
- The Good Wife (CBS)
Les nominations dans cette catégorie là ne s'éloignent que peu de celles faites par l'académie. The Good Wife, nommée autrefois, retrouve sa place plus que méritée. Il s'agit d'une de mes séries préférées, et le fait qu'elle excelle sur un nombre d'épisodes aussi important (22 par saison), l'a avantagée, à l'inverse de Rectify, par exemple (seulement 6 épisodes). Hannibal est l'autre innovation. Totalement méprisée (mais est-ce vraiment étonnant ?), elle apparait pourtant comme une des séries les plus finement écrites, interprétées et réalisées. Elle mérite donc, à mes yeux, pleinement sa place. Mad Men s'est montrée, cette saison, moins surprenante et pertinente qu'à l'accoutumée, tout en restant bien au dessus de la majorité de la production actuelle. House of Cards était précédée d'immenses attentes de mon côté (Fincher et Spacey étant deux artistes que je respecte énormément et donc j'apprécie grandement les travaux), et elle n'a pas déçu. L'ambition était là, les moyens également. Dès lors, elle s'est affirmée comme une excellente fiction, méritant largement d'être nommée ici. Cette saison (en cours) de Breaking Bad est indéniablement l'une des meilleure de la série. La conclusion approche, et elle s'annonce des plus marquantes. C'est pour cette raison que je préférerai qu'elle soit (enfin) récompensée l'année prochaine. Car cette année, c'est, à mes yeux, Game of Thrones (GoT pour les intimes) qui mérite d'être récompensée. Pour ses acteurs étincelants, pour son incroyable scénario, pour ses subtiles dialogues, pour sa réalisation digne des plus grands film hollywoodiens, elle émerge comme la grande série de l'année. Boardwalk Empire, Sons of Anarchy et donc Rectify, n'étaient pas loin de figurer dans les séries nommées.
Meilleure mini-série
- American Horror Story : Asylum (FX)
- Top of the Lake (Sundance Channel)
Je ne regarde que très peu de mini-séries. American Horror Story est un peu à part dans le paysage audiovisuel américain. Ryan Murphy et les scénaristes de cette anthologie horrifique nous ont présenté une histoire, comme à leur habitude, pleine de surprise, de bonnes idées, mais malheureusement quelque peu confuse. Les acteurs étaient, eux, magistraux et aucun n'a a rougir de sa performance. J'ai cependant préféré Top of the Lake, qui lui est diamétralement opposée. Calme, secrète, réfléchie. L'attachement aux protagonistes, interprétés avec naturel et talent, a été aisé et les voir s'effondrer, puis sourire pour mieux flancher était ainsi extrêmement émouvant, déchirant même. Les premiers pas de Jane Campion à la télévision sont plus que réussis, et elle mériterait donc logiquement ce prix, d'après moi.
Meilleure actrice dans une comédie
- Laura Dern, Enlightened (HBO)
- Lena Dunham, Girls (HBO)
- Tina Fey, 30 Rock (NBC)
- Julia Louis-Dreyfus, Veep (HBO)
- Amy Poehler, Parks and Recreation (NBC)
- Martha Plimpton, Raising Hope (FOX)
J'adore chacune de ces actrices. Elles sont toutes formidables. Sans elles, les comédies dont elles sont les héroïnes seraient bien moins drôles. C'est bien simple, elles les subliment. Mais il y en a une que j'ai toujours préférée, qui m'est toujours apparue comme meilleure que les autres. Il s'agit de l'inégalable Amy Poehler. C'est clair, c'est concis. Aucune autre ne devrait, selon moi, avoir ce prix, car il lui revient de droit. Elle n'a pourtant jamais été récompensée. Peu estimée par l'académie, elle mériterait sans aucun doute possible cet award. Cette année, comme les autres. J'ai donc décidé, humblement, de réparer moi-même cette inqualifiable erreur ; Amy, ma belle, si tu n'as pas l'Emmy cette année, ce n'est pas grave. Je te décerne personnellement le Prix de la meilleure actrice à l'occasion des Esprits Critiques Awards.
(Oui bon, c'était d'avantage une lettre d'amour ouverte qu'une justification des nominations ... laissez-nous au moins cela à Amy et moi ...)
Courteney Cox et Mindy Kalling auraient également pu postuler. Mais qu'importe la concurrence, puisqu'il n'y en a qu'une ... (hum)
Meilleur acteur dans une comédie
- Jason Bateman, Arrested Development (Netflix)
- Louis C.K., Louie (FX)
- Alec Baldwin, 30 Rock (NBC)
Le retour, inespéré, d'Arrested Development, j'en avais rêvé. Et puis c'est arrivé. Et puis peut être qu'en fait ça n'aurait dû demeurer qu'un songe, qu'un petit fantasme de fan. Ce n'était pas foncièrement mauvais, c'était simplement décevant. Cependant les acteurs sont restés les mêmes, Jason Bateman en tête, et ont permis à ce retour de ne pas trop se perdre et de rester, malgré tout, plaisant. Et alors qu'une série culte revenait à la vie, une autre rejoignait le cimetière des séries, où c'est certain, de nombreux sériephiles viendront se recueillir. Je ne parle pas de The Office, je ne l'ai pas connu, mais d'une autre vétérante partie cette année : 30 Rock. Alec Baldwin mérite cette année encore une nomination. Il faut dire que contrairement aux femmes, les hommes sont peu présents dans les comédies, aux premiers rôles. Peu de concurrence, mais néamoins énormément de mérite pour le grand comédien Louis C.K.. Scénariste, réalisateur et principal interprète de sa série, Louie suite de chroniques quasi-autobiographiques sur la vie d'un comédien new-yorkais. Et même si, comme je l'ai dit plus haut, la série a su se montrer meilleure lors des deux premières saisons, Louis C.K. mérite largement une reconnaissance de la part des Emmys ! En tout cas, il a la mienne ...
Meilleur acteur dans une série dramatique
- Bryan Cranston, Breaking Bad (AMC)
- Hugh Dancy, Hannibal (NBC)
- Jon Hamm, Mad Men (AMC)
- Mads Mikkelsen, Hannibal (NBC)
- Kevin Spacey, House of Cards (Netflix)
- Aden Young, Rectify (Sundance Channel)
Bryan Cranston - Jon Hamm. Un duel qui dure, et qui jusqu'alors a été amplement dominé par l'interprète de Walter White. Mais cette année, je ne récompenserai ni l'un ni l'autre. De nouveaux acteurs et de nouvelles interprétations m'ont marqué cette année. À commencer par celle de Kevin Spacey, délicieux en homme de pouvoir avide, pervers et amoral. C'est bien simple, cet acteur pourrait transcender un rôle des plus banals, en le complexifiant, en lui apportant une nouvelle dimension. J'aime énormément cet acteur, comme j'aime peu d'autres acteurs hollywoodiens - les films dans lesquels il a joué font partie de mes films favoris : Seven, American Beauty, The Usual Suspects, LA Confidential, ... -. Ce n'est pourtant pas lui qui recevrait ce prix si je devais le décerner. Je serai évidemment heureux s'il était récompensé, car ce serait mérité. Mais il a déjà été récompensé de nombreuses fois, et je préfère qu'il laisse sa place à d'autres tout aussi méritants. Hugh Dancy et Mads Mikkelsen, tous deux au centre de l'implacable Hannibal (je n'oublie pas Laurence Fishburne, très bon également). Si Mads Mikkelsen s'était déjà imposé comme un grand interprète aux yeux de nombreux cinéphiles (notamment sous la caméra de Refn) depuis quelques années, Hugh Dancy est lui une véritable révélation. L'acteur parvient parfaitement à transcrire les sentiments du héros, Will Graham, sombrant progressivement. Hypnotisant d'un bout à l'autre de cette première saison. Et malgré ces éloges, ce n'est toujours pas lui que je couronnerai « Meilleur acteur ». Un homme, un quasi-inconnu. Aden Young. Ce nom n'aurait sans doute parlé à personne au début de l'année, peu avant que Sundance Channel ne se lance dans la production originale. Mais entre temps Rectify est apparu, et son interprète principal aussi, et a bouleversé de nombreux sériephiles. Une illumination. L'acteur saisit toute la complexité de son personnage, ses singularités et les transmet grâce à de simples regards, et peu de mots. C'est splendide, c'est magistrale. Aden Young s'impose clairement comme le meilleur acteur de l'année (mais ça les Emmys ne l'ont pas compris ...). Steve Buscemi cède cette année sa place, mais de peu, très peu.
Meilleure actrice dans une série dramatique
- Claire Danes, Homeland (Showtime)
- Michelle Dockery, Downton Abbey (PBS)
- Mireille Enos, The Killing (AMC)
- Julianna Margulies, The Good Wife (CBS)
- Elisabeth Moss, Mad Men (AMC)
- Robin Wright, House of Cards (Netflix)
Vous l'aurez sans doute remarqué : je ne suis pas un grand amateur d'Homeland (je ne l'ai pas nommé dans la catégorie « Meilleure série dramatique » et je n'ai pas mentionné Damian Lewis). C'est une série que je regarde avec un certain plaisir, mais ce n'est pas de la grande télévision à mes yeux. Les acteurs sont bons, mais l'écriture me semble parfois trop incertaine. Je trouve surtout la série prétentieuse, alors qu'elle n'est, pour moi, qu'une série moyenne avec de très bons acteurs. Claire Danes est formidable. Ce n'est pas nouveau, je n'apprend rien à personne. Elle mériterait de gagner, sa composition d'une femme acharnée, mais plus que fragile psychologiquement et émotionnellement étant parfaite. Mais parce qu'elle joue dans une série que je considère comme moyenne, elle ne peut remporter ce prix. J'aime beaucoup Michelle Dockery dans Downton Abbey, son personnage de Lady Mary étant très attachant. Mireille Enos, comme la série dont elle est l'héroïne, The Killing, semble avoir été totalement oublié des critiques depuis la fin de la saison 1. Elle est pourtant toujours aussi estimable, et digne d'être récompensée. Mais je lui préfère encore deux autres actrices, habituées aux nominations et aux récompenses depuis plusieurs années : Juliana Margulies et Elisabeth Moss. Deux grandes actrices qui se sont imposées assez rapidement dans leurs rôles, et qui méritent encore aujourd'hui de nombreuses louanges. Mais celle qui devrait être élue « Meilleure actrice dans une série dramatique » est Robin Wright. Je n'ai jamais eu de doute à propos de cela, depuis l'épisode pilote de House of Cards. J'avais vu l'actrice dans Forrest Gump, dans Incassable (très mauvais film soit dit en passant) et dans d'autres films, mais je n'avais pas en tête ce charme, cette classe, ce charisme, cette élégance. J'ai ainsi redécouvert cette somptueuse actrice par l'intermédiaire de cette série. C'est une évidence à mes yeux. Katey Seagal, ainsi que Vera Farmiga, qui incarnent toutes deux des mères protectrices ... à leur façon, m'ont également impressionné.
Meilleure actrice de second rôle dans une comédie
- Julie Bowen, Modern Family (ABC)
- Anna Chlumsky, Veep (HBO)
- Eliza Coupe, Happy Endings (ABC)
- Christa Miller, Cougar Town (TBS)
- Jessica Walter, Arrested Develoment (Netflix)
- Casey Wilson, Happy Endings (ABC)
Modern Family, ou la première sitcom qui m'a véritablement fait rire. J'étais, avant son arrivée, amateur de séries du genre, tel que Malcolm ou Friends, multi-rediffusées sur les chaines françaises. Mais je n'avais vraiment eu de fou-rire. Dès lors, et pendant une saison entière les fou-rires se sont enchainés. Une formidable successions d'éclats de rire. Les années ont passé, et malheureusement les rires ont été moins réguliers. Le rituel est resté, mais le plaisir s'est progressivement estompé. Pourtant je reste convaincu d'une chose : je regarderai cette série jusqu'au bout. En effet, la sympathie et l'affection que je porte aux membre de cette famille moderne demeure. Il me semblait ainsi important de mentionner un de ses formidables interprètes ; et s'ils sont tous très bon, Julie Bowen est, selon moi, la meilleure. Anna Chlumsky qui était déjà très bonne dans son rôle en première saison, s'est véritablement imposée en même temps que la deuxième saison de Veep. Si Courteney Cox est passée à côté d'une nomination, sa meilleure amie (dans la série) en a quant à elle décrochée une. Christa Miller est hilarante dans Cougar Town. Si, comme je l'ai dit plus haut, le retour d'Arrested Development s'est révélé décevant, il me semble tout de même important de parler de l'excellente Jessica Walter. La mère de famille alcoolique, égoïste et manipulatrice qu'elle interprète m'avait grandement manqué. Mais c'est entre deux actrices d'une seule et même comédie que j'ai dû faire mon choix : Casey Wilson et Eliza Coupe d'Happy Endings. Elles sont toutes les deux fantastiques. Mais cette saison, un personnage a été mieux mis en valeur que l'autre, et il s'agit de Jane, incarnée par Eliza Coupe. Le couple qu'elle forme, dans la série, avec Damon Wayans Jr. est hilarant. Ses obsessions, sa persistance à vouloir tout diriger, son orgueil, etc. Tout est finement traduit par le jeu sans faute de l'actrice, qui méritait au moins une nomination aux Emmys, à défaut d'être couronnée.
Meilleur acteur de second rôle dans une comédie
- David Cross, Arrested Development (Netflix)
- Adam Driver, Girls (HBO)
- Tony Hale, Veep (HBO)
- Nick Offerman, Parks and Recreation (NBC)
- Damon Wayans Jr., Happy Endings (ABC)
- Mike White, Enlightened (HBO)
Au début, je ne supportais pas Adam Driver (le gonze qui est contraint de tripoter Lena Dunham trois fois pas épisode ...). C'était purement physique car je n'aimais tout simplement pas sa tête. Et puis je trouvais son personnage trop peu attachant. Et puis, en cette seconde saison de Girls, alors que son personnage s'éloignait de celui de Miss Dunham, j'ai découvert qu'il pouvait être très attachant. Et j'ai, dès lors, commencé à apprécier ses apparitions dans la série, comme au cinéma (récemment dans l'excellent Frances Ha). Comment ne pas évoquer également David Cross dans cette catégorie ? Il ne s'est pas montré aussi étincelant (et bleuté) qu'avant, mais est resté malgré cela très précieux et important pour le retour d'Arrested Development. Qui pouvait se douter, qu'un jour, un Wayans saurait réellement nous faire rire ? C'était inattendu. Issu d'une lignée de comédiens que j'estime peu, Damon Wayans Jr. s'est, étrangement, révélé être un acteur comique de grand talent. Dans la troisième et ultime saison de Happy Endings il (lui, ses mimiques, ses intonations, ses gestes, son swag) était, cette année encore, la cause de nombreux de mes fou-rires. Et puis aux côtés de ces clowns délirants, j'ai décidé de nommé un acteur plus discret, moins bavard, mais lui aussi très talentueux : Mike White. Dans Enlightened il tenait très bien son son rôle, celui d'un collègue de l'héroïne à qui il est naïvement dévoué.
Mais aucun de tous ces talentueux comédiens n'arrive à la cheville de Nick Offerman qui excelle depuis environ cinq ans dans le rôle culte de Ron Swanson. Celui qui n'était à l'origine qu'un personnage de second plan dans une série à l'audience plutôt confidentielle est devenu une icône sur internet (je parlerai même d'un culte ... ). Certes, le personnage ainsi que ses répliques sont très bien écrits. Mais je pense qu'il faut avant tout remercier Nick Offerman d'avoir su donner vie à un des plus grands personnages de sitcom américaine !
Meilleure actrice de second rôle dans une série dramatique
- Christine Baranski, The Good Wife (CBS)
- Caroline Dhavernas, Hannibal (NBC)
- Michelle Fairley, Game of Thrones (HBO)
- Lena Headey, Game of Thrones (HBO)
- Christina Hendriks, Mad Men (AMC)
- Abigail Spencer, Rectify (Sundance Channel)
Christine Baranski et Christina Hendriks ne peuvent être oubliées malgré les années qui passent. Elles demeurent magistrales dans leurs rôles. Mais à leur côté, j'ai décidé d'opter pour du changement. Caroline Dhavernas, que j'avais adoré dans la trop courte et oubliée Wonderfalls (déjà écrite et imaginée par un dieu, Bryan Fuller), s'est montrée très bonne pour son retour. Son personnage, Alana Bloom, se révèle rapidement être le seul personnage « humain » dans l'univers glacial d'Hannibal. Abigail Spencer est l'autre révélation de Rectify. Elle m'était totalement inconnue avant que je ne regarde la série, mais elle m'a immédiatement paru sympathique, comme une figure familière. Son rôle est un des plus touchants dans la série, celui de la soeur aimante et prévenante, mais qui reste ignorée de son grand-frère, objet de toute son attention. Comme si ses efforts étaient vains. Et enfin, choisir le minimum d'actrices de Game of Thrones a été très dur, mais j'ai dû me résoudre à n'en nommer que deux. Disons qu'elles seront les représentantes de l'excellence de tout le reste du casting ... Michelle Fairley, Lena Headey, Emilia Clarke, Natalie Dormer, Maisie Williams. Elles sont toutes fantastiques dans leurs rôles respectifs ! Finalement, après une longue et raisonnée réflexion, j'ai choisi de favoriser Lena Headey à Emilia Clarke (dans mon esprit, c'était soit l'une, soit l'autre). Emilia Clarke est d'une beauté hypnotique et fascinante. Mais Lena Headey est, je trouve, plus charismatique. Ses paroles sonnent plus justement. J'aime énormément, il faut dire, le ton sarcastique que prend l'actrice, notamment lorsqu'elle dialogue avec Tyrion. L'autre nommée issue de la série, et donc la grande gagnante, est Michelle Fairley. Sa prestation lors des Noces Pourpres méritait à elle-seule une nomination. Mais d'autres scènes marquantes m'ont convaincu qu'elle méritait amplement le prix. J'ai notamment en tête le moment où elle ouvre son coeur à sa belle-fille, Talisa, en se confiant véritablement à elle. L'actrice insuffle énormément d'émotion à la scène. Celle qui était la figure maternelle aux yeux des amateurs de la série, qui resteront à jamais orphelins, mérite amplement le prix. Hormis les nombreuses actrices de Game of Thrones sacrifiées, que j'ai mentionné plus haut, Kiernan Shipka, la très jeune Sally Draper, ou encore Kate Mara méritaient elles aussi une nomination.
Meilleur acteur de second rôle dans une série dramatique
- Jonathan Banks, Breaking Bad (AMC)
- Nikolaj Coster-Waldau, Game of Thrones (HBO)
- Peter Dinklage, Game of Thrones (HBO)
- Mandy Patinkin, Homeland (Showtime)
- Aaron Paul, Breaking Bad (AMC)
- Corey Stoll, House of Cards (Netflix)
Cette année, Game of Thrones a retenu l'attention de sériephiles du monde entier pour plusieurs raisons (et une en particulier ...). Je trouve, personnellement, que la liaison qui s'est tissée entre Jaime et Brienne est une des plus belles réussites accomplies cette saison. Celui qui était détestable (à raison), m'est apparu plus humain cette saison. Les auteurs ont magnifiquement su donner une autre dimension à ce personnage qui manquait de profondeur - sans pour autant que cela paraisse forcé ou incohérent (ce serait par exemple impossible avec un certain Joffrey ...). L'acteur n'est pas non plus étranger à cette importante évolution ; la performance de Nikolaz Caster-Waldau a en effet été remarquable, dans le registre pathétique, tragique et même comique parfois. La scène du bain avec Brienne est l'une des meilleures de la saison dernière. Peter Dinklage s'est encore montré flamboyant dans le rôle de Tyrion. Je me rappelle encore m'être délecté des répliques échangées entre lui, sa soeur et son père ... Un des autres grands oublis de cette 65 ème édition est Corey Stoll. La révélation de House of Cards s'est remarquablement glissée dans la peau d'un homme perfectible, torturé mais bon, malheureusement sacrifié par de plus grands que lui ... Son absence au tableau des nommés est inexplicable pour moi, tant son interprétation m'a ému. Mandy Patinkin mérite lui aussi une nomination, malgré le peu d'intérêt que j'ai pour Homeland. Pour finir, si Aaron Paul s'est encore montrée étincelant cette année, et mérite logiquement une nomination, son homologue Jonathan Banks m'a paru bien plus méritant. J'espère sincèrement qu'il remportera un Emmy en septembre prochain !
Meilleure guest-star féminine dans une comédie
- Judy Greer, Arrested Development (Netflix)
- Melissa Leo, Louie (FX)
- Liza Minnelli, Arrested Development (Netflix)
- Parker Posey, Louie (FX)
- Megan Mullally, Parks and Recreation (NBC)
Arrested Development, en signant son retour, a également fait revenir deux guest-stars qui s'étaient déjà brillamment illustrées dans la série, par le passé. Liza Minnelli dans son cultissime rôle de Lucille #2 m'a encore une fois beaucoup fait rire. Il en est de même pour Judy Greer et de sa magnifique poitrine. Louie fait également partie de ces séries qui savent faire attirer du beau monde, et surtout s'en servir. Bien des séries ne se servent de leurs prestigieuses guest-stars que dans un but marketing (ai-je besoin de la nommer ... Oui, je pense bien à Glee ...), ce n'est pas le cas de Louie. Melissa Leo et la moins médiatique Parker Posey se sont ainsi très bien imposées dans le monde unique de Louis C.K.. Mais celle qui mérite véritablement ce prix n'est autre que l'interprète de Tammy : Megan Mullaly. Sa folie contagieuse provoque fréquemment d'incontrôlables fou-rires chez moi. Et rien de mieux qu'un GIF pour l'illustrer (sa folie).
Meilleure guest-star masculine dans une comédie
- Stephen Guarino, Happy Endings (ABC)
- David Lynch, Louie (FX)
- Andrew Rannells, Girls (HBO)
- Patrick Wilson, Girls (HBO)
« Draaaaaaaaaaaamaaaaaaa ». Voilà ce qu'hurlerait Stephen Guarino s'il se savait nommé. La moitié des répliques de son personnages, Derek, contiennent ce mot, lorsque celui-ci ne les compose pas entièrement ! Ses gestes, ses mimiques et surtout ses « Draaaamaaaa » me font immanquablement me tordre de rire à chacune de ses trop rares interventions. The offensively stereotypical gay friend de Penny et Max me manquera indéniablement maintenant que la série est définitivement annulée ... Un autre stéréotype gay ambulant est représenté dans cette liste en la personne d'Andrew Rannels. L'acteur semble coutumier de ce genre de rôle, surtout après The New Normal. Dans Girls, son personnage a surtout permis de découvrir une autre facette d'Hannah sans pour autant qu'il n'apparaisse que comme un simple rouage scénaristique. David Lynch, dont, comme beaucoup, je suis un grand admirateur, m'a étonné en apparaissant dans Louie. Son intrusion dans la série fut très courte mais m'a beaucoup plu. Mais c'est Patrick Wilson, apparu dans un seul épisode de Girls, que j'ai décidé de faire gagner. L'acteur que je ne connaissais que très peu m'a énormément surpris. L'éphémère couple formé avec Lena Dunham a beaucoup fait parler, mais m'a personnellement beaucoup plu.
Meilleure guest-star féminine dans une série dramatique
- Gillian Anderson, Hannibal (NBC)
- Linda Cardellini, Mad Men (AMC)
- Gwendoline Christie, Game of Thrones (HBO)
- Martha Plimpton, The Good Wife (CBS)
- Carrie Preston, The Good Wife (CBS)
- Diana Rigg, Game of Thrones (HBO)
J'ai découvert Linda Cardellini dans Freaks and Geeks, excellente mais trop courte série pour ados devenue culte. J'étais donc très heureux de la retrouver dans Mad Men. Ce n'est pas l'intérêt amoureux de Don que j'ai préféré, mais je l'ai tout de même trouvé très convaincante dans son rôle. J'ai dit un peu plus haut que la relation Jame-Brienne m'avait énormément plu cette saison. C'est donc légitimement qu'elle devait être nommée. Une autre dame de Westeros m'a convaincu au point d'être nommée dans cette catégorie, il s'agit de Diana Rigg. La voir se jouer, plutôt finement, de la plupart de ses interlocuteurs avait quelque chose d'extrêmement jouissif. Gillian Anderson, que je découvre grâce à cette série, n'ayant pas connu X-Files, n'a également pas démérité. En psychiatre d'Hannibal Lecter, elle est apparue comme une femme irrésistible, captivante, voire ensorcelante mais toujours raffinée et élégante. Martha Plimpton est absolument formidable dans son rôle d'avocate sournoise et manipulatrice (oui bon, c'est vrai, ils le sont tous ...), mais ce n'est pas nouveau. Carrie Preston est parfaite dans son rôle d'avocate faussement naïve et illuminée, ce n'est pas nouveau non plus, mais j'ai trouvé que son rôle était mieux établi et qu'elle avait un réelle place par rapport aux principales intrigues de la saison. Alison Brie n'est pas passé très loin d'une nomination pour son rôle dans Mad Men.
Meilleure guest-star masculine dans une série dramatique
- David Bradley, Game of Thrones (HBO)
- Michael J. Fox, The Good Wife (CBS)
- Rupert Friend, Homeland (Showtime)
- Eddie Izzard, Hannibal (NBC)
- Nathan Lane, The Good Wife (CBS)
- Kyle MacLachlan, The Good Wife (CBS)
Rupert Friend, que je connaissais pas, m'a beaucoup plu dans Homeland, une série qui peut au moins se targuer de savoir choisir ses acteurs ... Eddie Izzard est, lui, un acteur que j'apprécie énormément. J'aurai d'ailleurs beaucoup aimé voir la suite de Mockingbird Lane, en grande partie pour lui. Fuller doit également en être amateur puisqu'il lui a offert un autre rôle dans son autre série : Hannibal. On découvre alors Eddie Izzard sous les traits d'un tueur. Et chose peu étonnante : son interprétation est géniale. David Bradley joue également un tueur dans Game of Thrones. C'est ce qu'on a appris ... trop tard. Je ne l'aimais déjà pas beaucoup étant enfant, alors qu'il prêtait ses traits à Rusard dans Harry Potter, et ce rôle n'arrange rien. Mais l'on est forcé de louer tout son talent. Enfin, je me suis encore une fois sentie obligé de faire apparaitre en surnombre des acteurs de The Good Wife tant la série sait les mettre en valeur. À l'image de Martha Plimpton, les années passent et je ne me lasse pas des apparitions de Michael J. Fox, toujours exquises. Le personnage de Nathan Lane ne me plaisait pas beaucoup au début. Et puis il s'est rapproché de Cary Agos, s'est ouvert à lui en même temps qu'à nous et j'ai dès lors eu beaucoup d'affection pour lui. C'est cependant Kyle MacLachlan qui mérite à mes yeux ce prix. Le duo formé avec Elsbeth Tascioni était absolument charmant. J'aime beaucoup l'acteur, et je trouve qu'il a immédiatement trouvé sa place dans la dynamique de la série (en remplaçant l'agaçante Wendy Scott-Carr).
Meilleure actrice dans une mini-série
- Jessica Lange, American Horror Story : Asylum (FX)
- Elisabeth Moss, Top of the Lake (Sundance Channel)
- Sarah Paulson, American Horror Story : Asylum (FX)
- Lily Rabe, American Horror Story : Asylum (FX)
American Horror Story est une série qui brille le plus souvent grâce à ses excellents acteurs. Jessica Lange offrait LA prestation à retenir lors de la première saison, éclipsant alors celle de Connie Briton. Dans la deuxième saison Jessica Lange se montre toujours aussi charismatique, effrayante mais aussi émouvante. Sarah Paulson qui n'avait que peu de place en saison 1, s'est également montré très convaincante. Mais c'est surtout Lily Rabe qui m'a subjugué dans son rôle complexe de nonne naïve/possédée. Elle parvenait sans gène à passer d'un état à un autre, dévoilant une large palette d'émotion. Mais j'ai pourtant choisi d'honorer une actrice qui ne joue pas dans la série de Ryan Murphy : Elisabeth Moss. C'est une actrice que j'aime é-nor-mé-ment. Un physique ordinaire, un talent extraordinaire. Comme beaucoup de monde, je pense, je l'ai connu dans Mad Men, et ne l'ai longtemps vue que dans Mad Men. J'étais donc très heureux quand j'ai su qu'elle serait l'héroïne d'une série écrite et réalisée par Jane Campion. Elisabeth Moss en détective fragile mais obstinée ne pouvait être que parfaite. Et elle le fut. Elle n'interprétait pas, elle existait. Et ce sentiment de ne pas assister à une représentation mais à un fragment de vie, était plus beau, plus puissant que les extravagances (maîtrisée) des actrices d'American Horror Story.
Meilleur acteur dans une mini-série
- James Cromwell, American Horror Story : Asylum (FX)
- Peter Mullan, Top of the Lake (Sundance Channel)
- Zachary Quinto, American Horror Story : Asylum (FX)
- Thomas M. Wright, Top of the Lake (Sundance Channel)
Michael Douglas remportera certainement le prix, et ce sera alors probablement mérité. Mais n'ayant pas encore regardé Behind the Candelabra, je ne pouvais pas lui décerner. Je me suis alors tourné vers les très bons acteurs de American Horror Story et de Top of the Lake. Et vers l'un d'eux en particulier : James Cromwell. C'est un acteur que j'admire et dont j'aime toujours croiser le regard dans des films ou des séries (de LA Confidential à Six Feet Under ...). Dans la dernière saison de AHS, on le découvrait dans les habits d'un homme de science, médecin, terrifiant. Certaines de ses scènes m'ont glacé le sang, certains de ses regards m'ont pétrifié. Un immense acteur qui mériterait le prix. Mais je le répète : je n'ai pas connaissance de l'interprétation de Michael Douglas en Liberace.
Meilleur scénario pour une comédie
- « One Man's Trash », Girls 2.05 (HBO)
- « The Marry Prankster », Happy Endings 3.12 (ABC)
À l'inverse de l'équivalent de cette catégorie pour les séries dramatiques, j'ai retenu peu d'épisodes. Deux, seulement. L'histoire ayant généralement moins d'importance dans les comédies, j'ai plus de mal à retenir des épisodes entiers (plutôt des scènes, des dialogues). À ma grande surprise personnelle, je ne peux nommer d'épisode de Parks and Recreation. Il faut dire que cette saison n'a pas été aussi bonne que les deux précédentes qui atteignaient la quasi-perfection ! J'ai par contre un épisode très précis d'Happy Endings : « The Marry Prankster » (douzième épisode de la saison 3). Dans cet épisode, Max, piégé par ses amis qui lui ont fait une (mauvaise) blague, promet de se venger de chacun d'eux ... Tout est hilarant dans cet épisode, de l'introduction à la conclusion, parfaite, faisant référence à celle, culte, de The Usual Suspects. Aucun personnage n'est mis de côté dans cet épisode que je pourrai encore regarder plusieurs fois sans me lasser. Pourtant un épisode m'a paru encore plus réussi : One Man's Trash. Cet épisode, écrit par Lena Dunham, pourrait être présenté comme un court-métrage. Il se suffit à lui-même en ayant à la fois un début et une fin satisfaisante. Je l'ai trouvé poétique, romantique, léger, juste. Un épisode qui m'a durablement marqué, et qui mérite donc d'être récompensé.
Meilleur scénario pour une série dramatique
- « Chapter 11 », House of Cards 1.11 (Netflix)
- « For Immediate Release », Mad Men 6.06 (AMC)
- « Gliding Over All », Breaking Bad 5.08 (AMC)
- « The Bear and the Maiden Fair », Game of Thrones 3.07 (HBO)
- « The Rains of Castamere », Game of Thrones 3.09 (HBO)
- « What's in the Box ? », The Good Wife 4.22 (CBS)
J'ai pris mon pied devant chacun de ces six épisodes. Six merveilles. Six heures de pure extase. Commençons par la fin de la liste : le season 4 finale de The Good Wife était exceptionnel. Le point d'orgue d'une seconde partie de saison sensationnelle, notamment parce qu'il parvenait à réunir une grande partie de l'immense galerie des personnages de la série. Surprenant de bout en bout, jusque dans les dernières secondes, cet épisode annonce de très importants changements pour la saison à venir, au point, peut être, d'en redéfinir les bases. Les scénaristes prennent des risques, nous bousculent, j'attends donc impatiemment de voir la suite. En bref et sans aucun doute, l'un des meilleurs épisodes de la série. La première partie de la saison finale de Breaking Bad a été une suite d'épisodes marquants. Difficile de favoriser un épisode plutôt qu'un autre. J'ai pourtant choisi le dernier épisode en date : « Gliding Over All ». J'ai surtout en mémoire son fantastique cliffhanger qui a faillit me faire défaillir d'impatience ... « For Immediate Release » est une nouvelle perle au collier déjà éclatant de Matthew Weiner, encore une fois à l'origine d'un épisode sublime de sa propre création, Mad Men. Il a bouleversé l'apparente tranquillité d'un début de sixième saison ronronnant, pour enfin nous indiquer de nouvelles directions passionnantes - sans pour autant sembler trop brusque et soudain. Je n'ai évidemment pas eu le même émoi que pour « Shut the Door. Have a seat », « The Suitcase » ou « The Other Woman », mais il reste néanmoins très bien placé sur l'échelle Weiner. Beaucoup de critiques mitigées, voire carrément négatives, on été publiées sur House of Cards. Elle n'a clairement pas fait l'unanimité, étant plus souvent décrite comme un vulgaire soap tinté de politique. Mais comment ne pas rester bouche-bée devant la conclusion du « Chapter 11 » ? J'ai personnellement été, à la fois, touché par la déchéance de Peter Russo et fasciné par la cruauté de Franck Underwood, tous deux magistralement interprétés. Et enfin - mais ça ne doit pas étonner ce qui connaissent un peu mes goûts et mes obsessions -, j'ai choisi deux épisodes de Game of Thrones. Le premier, écrit par Georges R.R. Martin lui même, « The Bear and the Maiden Fair » m'a ainsi semblé particulièrement réussi. J'ai trouvé cet épisode fluide, notamment dans les transitions entre les personnages, leurs situations, etc. Et puis j'ai encore à l'esprit l'opération subie par Theon, ainsi que la scène finale centrée sur Brienne et Jaime. Mais aucun épisode de n'importe quelle série ne pouvait rivaliser avec « The Rains of Castamere ». Aucun. Ce fut une immense claque, que dis-je un pur front kick, que beaucoup reçurent. Un scène a particulièrement marqué les esprits, mais ce serait dommage de ne retenir qu'elle, car l'épisode entier était fantastique ! Frustrant, traumatisant, mais tellement bien construit ! J'en frissonne encore.
Et puis notons que, exceptionnellement, j'ai été saisi par un épisode de ... Homeland ! En effet le cinquième épisode de la seconde saison (« Q&A ») était d'une rare et palpitante intensité. Si seulement la série pouvait, continuellement, être de ce niveau ...
S'achève donc ma cérémonie très personnelle des Emmys (ou comment qu'ils devraient être ceux là). J'espère que mon office vous a plu. Et je vous remercie enfin pour avoir suivi (plus ou moins attentivement) la remise des prix. « À l'année prochaine ! » (le pire, et vous devez le savoir maintenant, c'est que je serai capable de ne rien publier avant).
Je le répète, j'attends avant tout vos objections (« NON MAIS ALLO QUOI, LE MEC IL SE DIT SERIEPHILE ET IL PARLE MEME PAS DE GOSSIP GIRL PFF »), et pourquoi pas quelques approbations (« Nan mais j'avoue là, t'as trop raison quoi <3 <3 »).
ZOUBI.
Skins - 7.01
Dire que j'ai attendu cette ultime saison de Skins, serait un euphémisme. J'ai écrit très peu d'articles, mais j'ai déjà, à plusieurs reprises, mentionné l'amour imperfectible que je portais à la création de Bryan Elsley et Jamie Brittain, père et fils. C'est dire l'importance de cette oeuvre dans ma passion. Skins n'est pourtant pas ce que l'on qualifie de chef d'oeuvre habituellement. Il s'agit d'une série très inégale, oscillant avec incertitude entre lyrisme envoutant et sordides banalités. Imparfaite, approximative, Skins l'est totalement. Mais si je devais désigner le qualificatif le plus juste, ce serait « attachant ». En effet, malgré ses défauts, parfois considérables, j'ai toujours eu un profond attachement pour cette série et ses très nombreux personnages.
J'estime grandement cette série parce qu'elle m'a fait pénétrer dans un monde dans lequel je me sens chaque jour un peu mieux : celui des séries. Elle restera, à ce titre, une grande source de nostalgie pour moi - les premiers amours ça ne s'oublie pas. Les épisodes des quatre premières saisons apparaissaient d'ores et déjà, à mes yeux, comme de délicieuses madeleines de Proust (les deux dernières saisons étant bien en deçà des autres, mais j'en parlerai plus loin ...) que je déguste allègrement lorsque me vient l'envie de me replonger quelques années dans le passé.
Ainsi, lorsque j'ai appris que cette dernière saison se concentrerait sur d'anciens personnages, mon coeur a vivement frissonné. J'allais retrouver ces têtes connus pour qui, à de multiples reprises, je m'étais emporté. J'allais retrouver des amis.
Mais à l'issue de ce premier épisode, je n'ai aucunement le sentiment d'avoir revu d'anciens amis. Je n'ai même pas l'impression d'avoir assisté à un épisode de Skins. Effy Stonem, l'adolescente secrète et envoutante, travaille désormais dans une importante société londonienne. Aucune explication n'est (pour l'instant, j'espère) donné au spectateur qui demeure dans le flou total, ignorant ce qui a conduit le personnage ici (après la fin tragique de la quatrième saison). On voit alors le personnage se mouvoir dans la City. J'avoue avoir eu beaucoup de mal avec les plans aériens de ce quartier d'affaire car Skins c'était avant tout une ambiance intimiste. J'ai de plus trouvé les intrigues très peu intéressantes, et rien n'était, à mon avis, dans l'esprit de la série. Les personnages ayant grandi, les scénaristes ont voulu fournir des histoires plus adultes. Le changement est alors radical : ce n'est plus la même série.
Je m'attendais également à réentendre les célèbres notes du générique (réorchestrées chaque saison), mais celles-ci ont été remplacées par un simple crépitement ...
J'aurai préféré que les personnages se croisent, se bousculent, s'entrechoquent, mais il semble que les scénaristes aient choisi une autre option, beaucoup moins intéressante, à mon sens. Un premier épisode présentant l'ellipse narrative et les nouvelles situations des personnages était nécessaire. C'est certain. Mais il aurait été tellement plus enthousiasmant de voir les personnages se rencontrer au cours de cette ultime saison. Skins, c'était une série narrant les aventures d'amis. Les personnages individuellement étaient bien évidemment intéressants. Mais c'est ensemble, en formant une unité (parfois instable), qu'ils explosaient sous nos yeux. La série reposait sur une dynamique de groupe.
Et c'est d'ailleurs ce qui avait manqué à la troisième génération, un groupe crédible, une réelle cohésion ; certains personnages avaient un potentiel énorme (Franky, Grace) mais qui est resté jusqu'au bout inexploité car ils ne pouvaient pas se dévoiler dans un groupe morcelé, voire chimérique. Ainsi ils sont restés des silhouettes isolées, des ombres, certes mystérieuses et énigmatiques, mais beaucoup trop troubles et confuses pour véritablement nous séduire et nous captiver.
Les deux premières générations nous ont davantage marqué parce que l'amitié était palpable ; des personnages pouvaient être sous-employés (Anwar, Maxxie, Panda, ...), car à côté de cela une véritable énergie soutenait intensément le clan.
Les scénaristes de cette ultime saison avaient d'excellentes fondations pour bâtir une dernière histoire passionnante : trois personnages chéris par les fans de la série, à savoir Cassie (1ère génération), Effy et Cook (2ème génération). Trois personnages ayant eu un très bon traitement de la part des auteurs dans le passé, et qui ont su s'imposer comme des figures importantes du show. Mais cela suffit-il ? Ils étaient et demeurent des (anti-)héros extrêmement fascinants et pourtant la question suivante vient se poser : méritaient-ils pour autant de vivre de nouvelles (més)aventures, séparés du groupe, isolés ?
Je serai tenté de répondre par la négative, à la fin de ce premier épisode décevant (seulement illuminé par la présence de la sublime et envoutante Kaya Scodelario). Pourtant, parce que j'aime véritablement cette série, je vais garder confiance et espérer que la suite sera plus percutante, plus fascinante. Et surtout, qu'elle saura se montrer pertinente pour justifier l'existence-même de cette ultime saison.
I'm not Six Feet Under ...
Bonsoir.
Il y a plus d'un mois, je publiai un premier article, dans lequel je précisais que ce blog était un projet que je voulais développer sur le long terme, que je n'abandonnerai pas au bout de deux jours. Le lendemain, ma première critique était rédigée. Aucune autre ne fut écrite depuis. Et aucune explication (s'il y a un lecteur ...) ne fut donnée pour cet arrêt soudain. Jusqu'à ce soir. (BOUM, la curiosité vous submerge ...)
J'ai en fait eu problème avec mon outil informatique. Et c'est tout (je sais, vous êtes déçus, ce n'est en fait pas très croustillant).
Aujourd'hui, tout fonctionne relativement bien, et je suis en mesure d'animer ce blog, pour quelques jours au moins. Oui mais non. Cela devra encore attendre quelques jours, car il me reste une petite épreuve à passer (avec l'espoir de le réussir, voyez ma candeur ...). Dès lors, je pense écrire mes articles avec un rythme des plus irréguliers, mais toujours avec passion (et c'est bien là le plus important, non ?).
Ne m'enterrez pas trop vite ! (j'adore les parenthèses)